Suspension

J’ai suspendu ma lecture de Transformer son Esprit du Dalaï Lama pour me plonger dans American Psycho (Bret Easton Ellis), qui me narguait du milieu de ma bibliothèque depuis un mois déjà.

Ce bouquin me met assez mal à l’aise, non pas pour la trame de psychopathie aiguë du protagoniste, mais par la richesse et la précision des descriptions de la richesse précisément entretenue par les différents personnages. Je savais la vie des hautes sphères de Wall Street réglée comme une horloge suisse, mais pas à ce point-là, et l’idée d’avoir au sommet de la hiérarchie capitaliste des individus aussi peu humains me laisse doucement rêver… Moi qui idéalise la coordination des structures hiérarchiques par des non-humains (consistants, réguliers, impartiaux), je suis servi !

Ce matin, petit coup de déprime en arrivant au boulot, sans raison particulière ; mais je sais que c’est probablement la fatigue accumulée, donc je n’y pense pas, et ça va de toutes façons beaucoup mieux mieux depuis le repas de ce midi.

Ce week-end, je vais prendre mon courage à deux mains et :

  1. m’entraîner au piano ;
  2. apprendre à séduire (lourde tâche) ;
  3. laver la moquette ;
  4. m’organiser avec ma colocataire pour changer notre abonnement à Internet.