Un pied devant l’autre, et puis on recommence
Hier, j’ai reçu une première partie de ma dernière commande de livres.
J’ai trouvé dans le carton : Cryptonomicon (Neal Stephenson), Sixty Million Frenchmen Can’t Be Wrong (Jean-Benoît Nadeau + Julie Barlow) et Digital Retro (Gordon Laing).
Le premier, je le garde pour plus tard : c’est un gros pavé, un assemblage de trois nouvelles, et je n’ai pas le temps de le finir avant la semaine prochaine qui sera chargée. Inutile donc de courir le risque d’être fatigué lundi prochain.
J’ai commencé par le dernier, qui contient comme je l’avais prévu une charge émotionnelle assez forte (tout du moins en ce qui me concerne). Il faudra un jour que j’essaie de comprendre ce qui provoque chez moi cette intensité sensible à l’exposition d’un livre ou d’un film… C’est comme une double sensation formée par la superposition de l’impression de découvrir avec un « système » grand dans le temps et dans l’espace et (pour moi) caché jusqu’alors, et celle de commencer à comprendre son immensité, et… (mode Zee dans Antz) ma propre insignifiance.
Cela étant, ce livre étant essentiellement un recueil de photos commentées, je l’ai vite terminé. J’ai donc continué avec cette étude de la société française à l’usage des nord-américains, réalisée par deux canadiens : un de Québec et l’autre de Montréal.
Plus qu’une étude socio-anthropologique, c’est un manuel explicatif et médiateur, qui permet à chaque « côté » de mieux « comprendre » l’autre. En tout état de cause, c’est extrêmement rafraîchissant, et j’ai chapitre après chapitre la surprise d’y découvrir plein d’aspects de la civilisation française qui m’étaient (à moi) encore totalement étrangères (voire inconnues). Et ce, à tel point que certains de mes conflits intérieurs et paradoxes sociaux sont enfin éclairés et intelligibles, me soulageant d’un gros fardeau relationnel : par exemple, l’équilibre introuvable entre le souci d’égalité et de démocratie et la tolérance aux privilèges, aux élites et à l’exception de traitement ne l’est pas seulement pour moi, son absence semble un fait fondamental de notre culture.
Et sinon, sur un autre plan, j’ai trouvé un module pour XMMS — xmms-cueinfo — qui permet d’afficher le détail de chaque partie dans les mixes de dj GT et dj Doboy téléchargés récemment. J’ai enfin un outil correct pour procéder à la prochaine étape de mon étude du sujet, c’est-à-dire savoir repérer quels sont les parties qui me plaisent et en apprendre le titre original.