Ratance & air de famille

Ce matin, au milieu d’une liste de lecture aléatoire plutôt calme, mes oreilles se sont faites assaillir par « Mon Frère, » des 10 commandements, qui a promptement et subitement empreint mon corps de cet élan émotionnel qu’on appelle couramment l’orgasme musical.

Non que j’apprécie particulièrement la comédie dans son intégralité (bof, même), certaines parties en émergent dans mon for intérieur, pour les avoir écoutées dans certains contextes particuliers ou tout simplement parce qu’on y reconnait, comme je le disais tantôt à ma colocataire, l’intensité donnée à la voix caractéristique d’un chanteur sur scène qui communique avec son corps pour le public, en contraste notamment avec le manque de chaleur de certaines voix devant un micro dans une salle d’enregistrement.

Du coup, j’y ai repensé deux ou trois fois dans la journée (les orgasmes musicaux sur un air éprouvé, c’est quelque chose de rare), et quand je suis tombé sur le post de la journée de Kiddik, ça m’a refait beaucoup d’effet… Au final, j’avais l’air dans la tête pendant toute la soirée.

(Tant et si bien, d’ailleurs, que je le chantai à tue-tête il y a quelques minutes, histoire de me défaire de ce flux d’énergie incrusté avant de dormir)

La soirée fut passée avec un gen bien, avec qui j’avais prévu de passer quelques moments depuis longtemps, prévision que nous avons concrétisée ce soir à la Pompe à Bière, avenue des Gobelins.

Après quelques instants passés à faire le point sur nos activités professionnelles & nouvelles du monde respectives, la discussion s’est orientée vers le shinkendo que le damoiseau pratique depuis quelques mois. Sa fascination pour le sabre est communicative, je me suis laissé emporter par ses explications tant et si bien que l’heure a passé, inexorablement, jusqu’à ce qu’il soit tard.

Des moments agréables, sans penser aux affaires du monde, juste à ces points de technique du sabre et de la culture japonaise associée. Pouvoir se détacher du rythme autour d’une pinte de bière (Kriek Cerise, miam). La ratance, c’est concept. J’avais oublié comme c’était bien.