Fatigue !
Ce n’était pas un poisson d’avril, je suis vraiment rentré hier.
Le coiffeur a été fun, il a voulu me faire un poisson d’avril en tentant de me faire souffrir l’indisponibilité de la couleur que je recherchais (blond cuivré, ou plus communément roux clair) - évidemment à la fin il s’est avéré qu’il n’en était rien, et j’arbore dorénavant ma couleur préférée dans le cuir chevelu.
Après quelques détours de part et d’autre pour dire bonjour aux uns et aux autres, je me suis retrouvé entraîné pour aller manger Chez Louise, un restaurant pratiqué dans le temps en face de l’ENST.
La soirée fort sympathique s’est terminée dans un bar jouxtant (ou presque) le Merle, rue de la Butte aux Cailles, où j’ai réussi à d’une part passer du bon temps avec quelques gens bien jusqu’à deux heures du matin, et perdre ma voix.
Perdre sa voix est un événement désagréable quand on ne s’y attend pas, mais là je l’ai pris avec beaucoup de philosophie, ayant commi la triple faute d’enlever mon écharpe de mon cou pour la première fois depuis quatre mois, celle de me promener le cou nu dans les rues de paris où, finalement, la température n’était pas si élevée que le contraste thermique à la sortie de l’avion me laissait présupposer, et enfin celle d’abuser jusqu’à une heure avancée de la nuit de ma voix, dans un endroit bruyant et enfumé.
Bref.
Logé chez la personne qui m’a rendu le plus service depuis mon retour, et avec une qualité d’hébergement qui n’a rien à envier au meilleur des hôtels de luxe, j’ai réussi à dormir trois heure… Car ce matin, je devais partir à Limoges.
Prenant mon mal en patience, j’ai réussi à motiver mon métabolisme et mon système nerveux pour me lever à une heure proprement indécente (5:30) afin de pouvoir me retrouver à la gare à l’heure du départ du train: 7:03. C’était fort bien réussi d’ailleurs, puisque j’étais présent sur le quai à 6:20. Le hic, c’est que je n’étais pas dans la bonne gare : ayant présupposé (à tort) que tous les trains partant vers le sud partaient de la gare Montparnasse, j’ai oublié de me souvenir que ceux en direction du centre de la France partaient de celle d’Austerlitz, m’obligeant à me déplacer d’un pas fort pressé, tout en restant incertain sur l’issue du déplacement, d’une gare à une autre.
Je n’y croyais pas, mais je suis monté dans le wagon de mon train au moment où le contrôleur en sifflait le départ.
Après une discussion de trois heures (le temps du trajet, ce qui m’a empêché de récupérer pendant le trajet les heures de sommeil manquantes) avec la personne qui m’amenait à Limoges, je me suis retrouvé dans une salle d’un établissement inconnu avec plein de gens inconnus à discuter de plein de sujets inconnus.
Je passerai sous silence les modalités et le contenu de la discussion, en mentionnant juste que j’ai trouvé l’exercice fort divertissant, et très édifiant sur la manière de projeter à long terme des intervenants.
(contexte: cette réunion fait partie d’une introduction à un emploi potentiel par les initiateurs d’un projet, et e but aujourd’hui était d’aller « communiquer » avec les différents participants et associés éventuels)
Ce soir, je suis fatigué.
Aujourd’hui, j’ai pris deux repas dans la journée, pour la première fois depuis des temps immémoriaux. De fait, non seulement la journée à littéralement épuisé ma voix (je n’arrive quasiment plus à parler ce soir) mais en plus je me sens plein comme une outre, ce qui me donne la désagréable impression de ressembler à une machine à digérer (je ne pense plus, je digère).
Et avec ça, je n’ai pas encore avancé mon rapport.