Snif

Je suis rentré hier épuisé, avec plein de pensées néfastes dans la tête.

Et j’arrive devaant un poste de télévision avec une histoire de gens qui souffrent, qui meurent du cancer, qui cherchent à se faire euthanasier pour ne plus souffrir. Et des gens qui pleurent la disparition de leurs proches, qui cherchent une épaule sur laquelle s’appuyer pour pleurer, quelqu’un à qui parler. Et qui ne trouvent pas.

Alors, mon instinct d’égocentrisme primaire me fit me souvenir que je suis suffisamment seul pour ne pas avoir d’oreille pour m’écouter ou d’épaule pour pleurer. Que j’ai une peur latente et panique de me retrouver seul si un jour je me deviens faible ou me mets à souffrir.

Aussi, que je n’avais pas bu de vodka depuis plusieurs jours, et de vodka-pomme depuis plus longtemps encore, et que ça me manquait cruellement dans ces circonstances.

Que des gens que j’aime beaucoup ne seront plus là bientôt, et d’autres plus là non plus un peu plus tard. Que certains que j’ai beaucoup aimé ont changé et que je ne les aime plus, et qu’il est probable que ça se reproduise.

Que les choses changent et que je n’y peux rien. Que j’aimerais changer des choses mais que je manque de courage.

Que j’aimerais parler à quelqu’un de tout ça, mais que je n’ai jamais créé ce genre de lien avec quiconque depuis que je les ai coupés avec ma famille.

Alors, j’ai ravalé mon stress et laissé libre court à ma déprime, un peu.

Et quand j’en ai eu marre, j’ai répondu à la carte postale envoyée par ma prof de néerlandais : ça m’a occupé un moment, et puis après j’étais fatigué.

Alors j’ai dormi.

Ce matin, je n’étais plus triste en me réveillant, mais assez en colère contre l’ensemble des choses qui m’ont mis dans cet état hier.

Grumph.