La tête embrumée, mais l’esprit clair
En pensant ce matin j’ai l’impression d’écarter des rideaux les uns après les autres pour atteindre la lumière : il fait sombre dans ma conscience, par le manque de sommeil et la quantité de mes occupations simultanées. Mais, chose exceptionnelle en pareilles circonstances, ce n’est pas oppressant.
La journée va être longue. En plus, ce soir je dois suivre mon cours de néerlandais et je n’ai rien révisé depuis ce week-end. J’ai juste eu le temps ce matin dans le train de lire mon cours rapidement.
Il a fallu moins de deux semaines après mon séjour tranquille à Rouen pour refaire ce que cet éloignement avait réussi à défaire : le stress et la fatigue. J’y vois un signe clair que mon activité quotidienne s’apparente plus à l’exploitation aveugle de l’homme par l’homme qu’à un échange courtois de savoir faire contre moyens de vivre.
Mais fi. Je n’arrive pas encore à l’assumer entièrement, mais il semblerait que mon existence ne se résume plus à aujourd’hui et demain. Peut-être que c’est anormal, ou un simple effet secondaire du renouveau d’énergie du printemps après l’hiver, mais je ne déprécierai pas ce gage de stabilité, fût-il temporaire.