Hop, encore un
Ce matin, réveillé par un cauchemar.
Long, aussi.
C’était séparé en deux parties : dans la première, j’organisai un déménagement (je ne sais plus de quel logement) et je vidai un logement dans une remorque en bois ayant servi autrefois à transporter des bottes de paille. Après un tour dans des ruelles d’une ville très peuplée, mon père qui servait de chauffeur décida de faire une pause pour manger et boire, et s’endormit. Après avoir attendu un peu qu’il se réveille dans le restaurant, je regagnai le logement vide pour nettoyer un peu. Je m’y endormis d’épuisement, et le lendemain matin je me réveillai avec toutes les affaires emportées la veille réunies autour de moi, avec un mot écrit de la consistance suivante : « je devais rendre la camionette, on fera le déménagement plus tard. » Ulcéré par la dépense d’énergie inutile (c’était moi qui avais porté tout sur la remorque initialement, et j’étais fatigué d’avance à l’idée d’avoir à le refaire), je partis me promener pour prendre l’air.
Deuxième partie.
Pas de chance, dans les rues il y avait une guerilla. Les bombes explosaient, les bâtiments tombaient en ruine, des incendies ravageaient de grandes constructions en bois. Et des tireurs d’élite cachés et furtifs (se déplaçant rapidement quand je les repérais) tentaient de me tirer dessus.
Je me suis réfugié dans une cour intérieure, dans un jardin dont j’ai une image extrêmement précise en tête (bordé par une haie végétale d’un côté, une petite barrière en pierre de l’autre, avec du mobilier de jardin disposé au milieu — une fontaine et une ancienne table — et une maison derrière, apparemment fermée puisque dans la suite de la scène je ne m’y suis pas réfugié. Dans le jardin, il y avait des gens qui se défendaient (ou défendaient le jardin, je ne me souviens plus bien) et que je connaissais pour les avoir croisés pendant mon déménagement sus-cité et avoir décliné leur offre de m’aider à transporter les affaires. Après de courtes paroles de politesse, je me réfugiai derrière un muret pour me protéger d’une salve de mitraille. Et après quelques instants, l’assaut a commencé. Plus précisément, contre moi.
Des coups de feu se sont laissés entendre, et j’ai vu des impacts créés autour de moi. Sur l’invitation polie mais urgente d’un de mes cojardiniers, je me déplaçai derrière le muret extérieur du jardin, protégé de la maison par l’ancienne table disposée au milieu. À ce moment, un trou dans le muret me laissa voir un tireur d’élite apparaître de l’autre côté et pointer son arme vers moi. Je roulai sur le côté gauche pour me mettre hors de sa portée, mais dans le mouvement je m’exposai aux tirs depuis la maison, et deux impacts apparurent sur mon côté gauche. Je traversai en courant le jardin pour m’abriter du côté de la haie végétale, sous un angle qui me protégeait des tireurs derrière le muret et de la maison. Après un bref moment de répit, des tireurs se réunirent sur le bâtiment de l’autre côté de la rue et tirèrent au travers de la haie végétale, manquant de peu de m’atteindre. Commençant à paniquer, je me réfugiai derrière l’ancienne fontaine, mais en m’exposant à nouveau aux tirs depuis la maison. De fait, d’un rapide mouvement accroupi, je me déplaçait à nouveau dans l’alignement de l’ancienne table de pierre, pour éviter les tirs depuis la maison et ceux de l’autre côté de la haie végétale. Mais en fait, la largeur de l’ancienne table était à peine suffisante pour masquer mon corps depuis la haie végétale, et un tireur placé juste derrière celle-ci put me mettre en joue. Un rapide mouvement de hanches permis à la balle destinée à mes jambes de ne traverser que mon pantalon, mais je hurlai de douleur quand même pour faire croire au tireur qu’il avait atteint son but et éviter qu’il ne recommence. Hélas, ce cri informa les autres tireurs placés derrière le muret de ma position, et j’en vis apparaître un de chaque côté de moi, en plus de ceux placés de l’autre côté de la haie et de l’autre coté de la rue.
À partir de là, la suite est assez désordonnée : je me levai puis en courant traversai la rue pendant que tout le monde me tirait dessus. Et je me suis réveillé.
Last Modified: