Chaud-froid

Lundi soir. Déjà.

Nous sommes partis samedi matin, en retard bien entendu mais pas trop. Par contre, le voyage fut long et nous n’arrivâmes que vers vingt heures, l’heure de s’apercevoir que le voyage a fatigué le corps et l’esprit et qu’il faut aussitôt rejoindre le lit pour espérer être en bonne conditions physiques le lendemain pour aller skier.

Et puis c’était dimanche. Le jour où le porte-monnaie a beaucoup maigri, entre la location des skis et le forfait de remontées mécaniques. Enfin, avec ça j’aurai pu visiter les quatre stations de ski des trois vallées, dont celle actuellement occupée par le président de Samsung.

Et puis c’était le ski.

Pour l’occasion, j’ai acheté deux biberons de trois cent millilitres, de quoi contenir d’un côté un peu d’eau et de l’autre une dose honorable de vodka-pomme. Pour tenir la douleur des muscles liée au sport, mais aussi pour apprécier pleinement les sensations de glisse avec de la trance dans les oreilles.

Et puis c’était rouge. Rouge, non pas comme le sang qui coule du corps, mais plutôt comme celui de la chair meurtrie par les ultraviolets du soleil après une journée sans suffisamment de protections contre les rayons du soleil. La douleur n’a commencé à se faire ressentir que vers le retour, pour s’accentuer dans la nuit au point que j’ai dormi avec le tube de crème regénérante à base d’huile d’avocat. La deuxième journée, lundi aujourd’hui, a vu se cumuler cette douleur acquise le premier jour avec celle du beau temps de la deuxième journée, qui a amélioré, sinon augmenté, les effets de la lumière déjà reçue.

Tant et si bien que ce soir, en plus de sentir plus qu’à l’accoutumée ma peau tirer sur la chair en-dessous, mes yeux me font sentir par force larmes qu’ils n’ont que peu apprécié l’intensité lumineuse de la journée.

Car il fait beau. Très soleil, très chaud, très peu humide, tant et si bien que la neige fond, et fond vite. Nous sommes heureux d’être arrivés à un moment où l’épaisseur préexistante nous assure la présence de la neige jusqu’à la fin de notre séjour ; cela dit, rien n’assure que nos suivants, la semaine prochaine, pourront en profiter.