C’est terrible

La nuit était formidable : j’ai bu de la Vodka (mon corps s’en souvient) et je me sentais bien (tout ce dont je me souviens).

Mais l’alcool, c’est terrible : ça ne laisse aucune place à la mémoire. Je me sentais bien, et je n’ai aucun moyen de me souvenir pourquoi.

Sur ICQ, tout à l’heure :

— tout roule comme tu veux ?
> (ahah … le jeu de mot .. jsais que tu fais du roller) ):
— mwais
non rien ne roule comme je veux
> le seul truc bien
c’est que je me suis saoûlé à la vodka cette nuit avec mes
épitéens préférés
> — ahah
wai mais bon .. ca  ca va qq nuits
> aprtes .. les problèmes reviennent
— bah oui
> — et pour de bon
— c’est pas top
> — et t’as pas de “solution” ?
pour que ca roule … comme du dégrippant par exemple
>

(pause)

(premier réflexe-déprime)

— non
> si j’en avais une je ne déprimerais pas
— mwai … forcement …

Et puis, plus tard…

J’ai repensé au beau blond qui attendait hier avec moi au comptoir pour son petit-déjeuner. (constat : les gens que je vois d’un autre monde sont des êtres humains normaux qui prennent leur petit-déjeuner comme moi)

J’ai repensé aux photos du petit copain de mon voisin de bureau qu’il compte envoyer dans une agence de mode. (constat double : il y a vraiment des gens magnifiques, et il il y en a même dans les lits des collègues, alors pourquoi pas le mien)

Je sais qu’il m’est impossible de passer une mauvaise journée si je reçois quelque chose d’agréable au lever — un beau rêve, la vision de quelqu’un que j’aime, un bon petit-déjeuner, un bain moussant…

Peut-être qu’il suffirait que je prenne soin de mes débuts de journée, tout simplement.