Objectivité de la justification
Certaines idées passent mais sont insaisissables.
Tout à l’heure, tandis que je remplissais mon cabas à provisions avec ma colocataire, une pensée s’est distinguée dans mon esprit au point que j’en ai ressenti le besoin de la décrire. Ce besoin est resté, mais maintenant que je suis à l’œuvre l’idée elle-même a disparu.
Mais je m’en souviens un peu quand même.
Le concept abstrait est très précis : l’être humain égoïste ne coupe pas la branche sur laquelle il est assis, même si c’est une branche pourrie qui empoisonne l’arbre.
J’y pense souvent, en fait. L’élément déclencheur qui a commencé à faire tourner cette idée aux limites de ma conscience, a été de m’apercevoir qu’un responsable de laboratoire dans une école d’ingéniérie n’ira pas rendre compte de l’impertinence des projets de son équipe et des effets négatifs qu’ils ont sur la scolarité des étudiants concernés, sans quoi l’existence même de son laboratoire et de sa responsabilité seraient remises en question. Même s’il est intelligent, même devant un constat d’échec.
Mais j’y pense aussi quand je me demande pourquoi on ne voit pas beaucoup de promotion par l’État de l’utilisation des énergies renouvelables. Ou bien pourquoi le catéchisme existe encore.
Ce soir, je vais visiter pédéland. Ce sera la première fois, j’espère que ce sera bien.