Ordre et désordre
Je reviens de Lille ; ces trois jours de formation sont désormais terminés.
En fait, j’y ai pris du plaisir. Beaucoup même. Je ne sais pas si c’est le fait que ce ce soit déroulé à Lille, ville magnifique, celui que c’était l’occasion d’y revoir un ex et ami, celui que les gens qui ont reçu la formation sont des gens bien, mais l’activité d’interagir avec des gens dans un but pédagogique autour d’un centre d’intérêt digne a réveillé en moi une flamme au travail dont je ne me croyais plus capable.
En tout cas, par contraste avec tout ce qui s’est passé depuis mon avant-dernier hiver, où j’étais assistant pédagogique à l’EPITA, je commence à ressentir qu’il s’agit peut-être là d’une vocation. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’idée était inattendue, mais il est clair que j’avais un peu oublié le plaisir d’enseigner, et que je n’aurais pas pensé jusqu’à cette semaine que le plaisir que je trouvais à enseigner à l’EPITA n’était pas forcément lié à l’école… En tout cas, ce rappel a fait un grand bien à mon for intérieur.
Demain matin, je remets ça. Mais en banlieue parisienne, cette fois : je n’aurai pas autant de temps de transport.
Non que le trajet Lille-Paris me déplaise : ces six trajets m’ont beaucoup plu ; le TGV est un train confortable, l’accès au train est simple, et je n’avais pas beaucoup de trajet à faire entre les gares et mes lieux d’arrivée. Par ailleurs, j’aime la sensation de vitesse silencieuse qu’on a dans ce train rapide : la cabine est isolée de l’extérieur, la seule activité sonore est celle des voyageurs ; pourtant, on voit défiler le paysage vite (ce trajet est d’ailleurs le plus rapide de France, à ce qu’on dit), on se rend compte par le mouvement des énergies mises en œuvre pour déplacer le mastodonte (dix-huit voitures ce soir !). Un régal. Dommage que ce soit si cher, je pourrais faire le trajet rien que pour le plaisir.
Par contre, c’est vrai que me lever tôt pour réussir à prendre le train à Gare du Nord à neuf heures, c’est dur. Surtout quand j’ai tendance à rattraper le temps occupé sérieusement pendant la journée (point d’activités personnelles pendant une formation), le soir en rentrant chez moi.
Je m’en suis rendu compte hier : enseigner, c’est fatiguant, même si l’exercice physique est restreint ; après trois jours de formation, avec environ sept heures de sommeil par nuit, je suis lessivé, avec pour seule envie, celle de faire la grasse matinée demain. Hélas, je ne peux pas. La journée sera longue, je le sens !
Wala, wala.
Sinon, l’heure de trajet de TGV m’a permis de rêver (je dors dans le train) un peu… Et de me souvenir des différentes personnes que je fréquente moins ces derniers temps, pour cause de boulot, d’emploi du temps, etc… Il est urgent que je rende mon appartement accueillant, car la pendaison de crémaillère se fait attendre.
Pour information : la crémaillère, c’est une pièce de métal dentée qu’on pend dans la cheminée, sur laquelle on peut accrocher l’anse de la marmite de soupe familiale. Pendre la crémaillère, c’est l’installer, signalant ainsi l’instauration du rythme des repas dans le domicile.