Bonne nuit
Je viens de terminer mon premier bouquin, Cœur de démon, de Claude Neix.
C’est un roman dont l’intrigue à penchants policiers a lieu dans un décor médiévo-fantastique et fait intervenir des personnages héroïques (et on me dit qu’il y a un mot pour désigner ce style : heroic fantasy).
L’histoire est simple, sans ambition, et de même pour les personnages.
Pourtant, ce petit roman de trois cent pages fut une révélation.
La révélation de trouver en trois cent pages sans ambition la joie, l’anxiété, l’attendrissement, la colère, le désir, la jalousie, l’admiration et le rêve d’identification. Certes, il ne s’agit que de pâles sentiments volés au lecteur en usant des mêmes artifices que le cinéma hollywoodien : une histoire d’amour mièvre, des personnages presque sans défauts ou aux défauts simples, des conduites royales et héroïques, les descriptions langoureuse de la finesse des corps…
Mais tout de même. C’est la première fois que cela m’arrive, et je commence ainsi à comprendre l’engouement de la littérature de quai de gare, dont jusqu’à présent je me désintéressais au bout de quelques pages.
Je viens d’ouvrir une boîte de Pandore : il est désormais temps pour moi de rattraper mon adolescence à la lecture.