Conformise et vocabulaire

Une succession de niveaux d’abstraction vient de traverser mon esprit.

D’une manière générale, un certain courant de pensée dénonce le sexisme, ou du moins en parle. Amène la notion dans le conscient collectif.

Plusieurs états sont envisageables chez l’individu (liste non exhaustive, non catégorique) :

  1. le sexisme primaire inconscient et insouciant. La situation évolue dès que les conséquences du sexismes arrivent dans le conscient.
  2. Le sexisme primaire conscient. S’il est réfléchi et décidé, il restera stable. À moins d’un événement particulier. Sinon, il évolue.
  3. L’anti-sexisme travaillé. Sur soi, d’abord. Faire attention à ce qu’on dit, corriger sa manière de penser, pour devenir moins sexiste, ou du moins faire attention à causer moins de dommage à la sensibilité du sexe opposé.
  4. L’anti-sexisme naturel. État d’esprit où l’individu sait ne pas être sexiste dans les situations courantes (consensuelles) de la vie sans se forcer. Mais où il repère et éventuellement dénonce le sexisme chez les autres.

Prenons deux individus (homme, homme) dans la situation 4.

« – je voudrais te regarder en train de te masturber…

– non mais ça ne va pas ? Tu serais une fille, à la limite… mais je n’ai pas envie qu’un garçon me regarde.

– tu es sexiste !

– mais ce n’est pas une question de sexisme ! Et puis d’abord je ne suis pas sexiste.

– c’est quoi alors ?

– …

– … »

Oui, la plupart des anti-sexistes ont au moins le sexisme de leur monosexualité. Dommage…

Je pense que quand on sait ce qu’est le sexisme et qu’on prétend ne pas l’être, on devrait s’abstenir d’en parler. Paille, poutre, et tout.

(je suis sexiste)