Week-end en mode « veille »

Très bon week-end, très reposant, plein de méditations.

Bercé sur un fond de musique classique (je me suis offert l’écoute de mes compositeurs favoris - Beethoven, Strauss, Bach J.-S., Chopin, Brahms), je me suis laissé allé à un demi-sommeil comateux continu entre samedi après-midi et dimanche soir.

Initialement, il était prévu d’être très productif. Mais lorsque j’ai saisi l’ordinateur portable chez moi samedi, une vague de nausées dissuadante m’a empreint, causant une répulsion irréfrénable. Un court moment (le temps du demi-sommeil comateux, c’est-à-dire plus de 24 heures d’affilées), j’ai espéré être en train de développer une allergie… Hélas, sitôt enfin réveillé, l’appel de la technologie a été le plus fort, et je n’ai pu m’empêcher d’écrire quelques lignes de XML (Zope Page Templates).

Pendant mon long repos, plusieurs considérations m’ont fait réfléchir.

La première, c’était de déterminer dans quelle mesure j’étais encore attaché à l’EPITA. En effet, j’avais décidé il y a presque un an qu’il n’y aurait plus de lien entre cette école et moi passé le 01/01/2004, et force m’est de reconnaître que j’ai manqué d’atteindre cet objectif : il me reste encore des tâches administratives (rapport de stage, soutenance) à accomplir, je continue de fréquenter des épitéens, et la perspective de disserter sur l’école, son passé et son devenir, m’attire encore. D’un autre côté, une page a été tournée, puisque je ne suis plus du tout intéressé par l’idée de m’y trouver physiquement, le lieu ayant pour moi perdu beaucoup de son attrait (principalement par le départ de presque tous les gens que j’y connaissais pendant mes études). La question reste de savoir si je dois forcer un processus d’éloignement, ou si le status quo actuel me convient.

La seconde, c’était de déterminer quel genre d’activité professionnelle me siéra le mieux dans l’avenir. Il est dorénavant clair que je ne me laisserai plus entraîner dans un guêt-apens comme celui dans lequel je me suis engouffré il y a quelques mois, et qui a ruiné une grande partie de mon enthousiasme. Hélas, je ne suis pour l’instant pas sûr de savoir si un tel accident ne peut arriver que dans des conditions de travail comme les miennes actuelles, ou s’il peut arriver dans n’importe quel emploi. Dans le premier cas, je pourrais peut-être me contenter de trouver un autre boulot plus en accord avec mes préoccupations, en mettant au clair dès le départ avec les personnes concernées qu’il est hors de question que je me prostitue pour elles ; dans le second cas, il est impératif que je trouve au plus vite une situation de vie qui me dégage définitivement et proprement de toute activité professionnelle « utilitaire. »

La troisième, considérée parallèlement à la seconde, a été de réfléchir aux raisons qui m’ont amené à accepter si vite la proposition qui m’est faite de passer un an à faire un boulot d’ingénieur, à partir du mois prochain. Je sais les raisons qui me siéent particulièrement, à savoir qu’il s’agit de travailler à Paris, en milieu académique, avec des outils sains, avec des gens biens, pour un salaire raisonnable. Néanmoins, il s’agit tout de même de développer un logiciel applicatif, avec une grande partie de logistique, deux choses qui fondamentalement ne m’intéressent pas beaucoup. Non que ça me déplaise, juste que ça ne m’attire pas spécialement. De fait, je m’intérroge : le reste sera-t-il suffisant pour me motiver globalement ?

La quatrième, c’était de m’apercevoir que si j’envisage sérieusement de quitter ce beau pays le 31 mars, cela ne me laisse que une semaine et deux pauvres jours pour faire un point concluant ici. C’est court. D’où tentative d’établir un emploi du temps, pour m’apercevoir que… la semaine va être longue et douloureuse. Il y a beaucoup de choses à faire.