Un jour de plus dans l’éternité…
Bref.
Vendredi soir, peu d’activités : repas à l’appartement et coucher tôt.
Samedi, grasse matinée regénérante (par sa durée jusqu’à une heure avancée de l’après-midi), pour sortir manger à Södermalm. Une petite promenade apéritive a agrémenté la recherche d’un lieu de restauration, et le choix s’est finalement fixé sur un petit établissement, nommé Alexa (ou Alexia) au mobilier en bois et décoré de plantes vertes de marécages (papyrus, bambou).
Préalablement à cette sortie, j’ai pris l’initiative de tenter de programmer un enregistrement par le magnétoscope de ma propriétaire. L’idée étant que la veille, j’avais lu un article qui expliquait que la plupart des fléaux que souffre l’Internet sont dûs aux hordes d’utilisateurs incompétents, la majorité d’entre eux ne savant même pas programmer un enregistrement. Le doute m’avait assailli alors quant à mes propres capacités, et j’ai donc profité du prétexte combiné d’une sortie et d’une émission potentiellement intéressante pour confirmer mon savoir-faire programmatique.
L’enregistrement fut un succès, tant et si bien qu’en plus de l’émission initialement programmée, j’ai capturé sur bande un film, titré Lost and Delirious, dont la vision et ses suites a absorbé une grande partie de la matinée du dimanche.
En effet, ce film conte l’histoire d’une jouvencelle qu’un père, accablé par la mort de sa femme mais en compensation accaparé par sa maîtresse, envoie dans une école de jeunes filles perdue à la campagne. À première vue donc, ce film pourrait faire la joie des pervers pédophiles qui s’émoustilleraient à la vue d’un tel nid féminin, d’autant plus que les autres jouvencelles, toutes plus pulpeuses et aguichantes les unes que les autres, ne se lassent pas de montrer au fil du scénario leur sens de la fête et certains traits de débauche.
Cependant, il s’agit en fait de l’histoire d’amour de deux jeunes filles, dont le film montre le succès pendant toute sa première partie, mais qui souffre au moment-pivot un retournement par la découverte du couple par la soeur d’une des deux amoureuses. Dès lors, tout dégénère, puisque en vertu de sa stabilité familiale (pensez-vous, ils sont croyants et conservateurs) la même « une » renie son homosexualité au point de devenir étrangère à la passion aveugle et destructrice de son ex-amante, qui en devient folle et finalement se suicide.
C’est là qu’on apprend notamment que l’amour n’est ni sexe, ni désir de procréer, ni celui de s’unir avec un(e) autre, mais qu’en fait « l’amour est », et qu’il est illusoire et vain d’essayer de le réduire à quelque chose de rationnel. C’est beau.
Dimanche, tentative (ratée) de continuer le rapport de stage. On fera mieux cette semaine.
Cauchemars récurrents tout le week-end.
Sentiment en arrière-plan d’être inefficace, inutile et d’avoir des activités contre-nature. Est-ce un signe ?