Penser… remettre en marche la machine.
Hier soir, c’était l’anniversaire de Hella. On a mangé dans un restaurant italien, puis on a fêté chez Kemel, qui avait apporté pour l’occasion un gâteau et des chapeaux pointus en carton. Petite fête, peu d’émotion, mais une grande discussion avec Ludo sur Ludo, initiée par un Kemel avide de voir ses deux français d’importation débattre chaudement de leur psychologies respectives, finalement sans résultat concluant. Le tout arrosé d’une vodka lituanienne fort goûteuse et soporifique, qui m’a fait passer une nuit excellente.
Aujourd’hui, petite journée peu efficace, de part une matinée chez Kemel (il nous a hébergé après nous avoir forcé à rester chez lui passée l’heure du dernier métro) trop longue (monsieur aime bien traîner avant le bureau), et un après-midi trop court (coup de barre immobilisant en fin de journée-lumière).
Mais grandes réflexions, qui me prennent depuis un mois déjà par surprise et m’amènent à considérer, en plus du sens de la vie, de l’Univers et du reste qui fait déjà mon quotidien depuis longtemps, ce que je vais bien pouvoir faire de moi-même dans l’avenir. Et ce n’est pas facile.
Premier constat: mon existence courante est submergée par le paradoxe. Je vis, pense et fais des choses qu’une partie de moi que je respecte et en laquelle je crois abhorre, et inversement. Et cela continuera à la manière du chat de Schroeninger: tant que je ne prends pas position, et donc que ma position ne peut pas entrer en conflit avec d’autres éléments de mon existence…
Reste à savoir maintenant si c’est viable à long terme, c’est-à-dire si je pourrais à nouveau m’investir émotionnellement dans le monde, prendre le train de la vie de tous les autres humains en marche, en gardant ces paradoxes, et sans sombrer dans la folie… Et si ce n’est pas viable, si je saurais correctement prendre position dans le monde en écartant de mon existence ces éléments qui rentreraient alors en conflit avec elle, et si j’en serai satisfait après, acceptant mes actions et en en étant intégralement fier.
Voilà le challenge pour 2004.