Back to work.
Un excellent dimanche permet de reprendre le travail en forme le lundi.
Hier matin, lever tardif, car une nuit réparatrice est une nuit qui dure longtemps. Après un petit-déjeuner léger et une remarque désobligeante de Kemel concernant mon inactivité, départ pour Stockholm avec l’intention de m’occuper. Passage obligé par l’office du tourisme pour acheter un guide qui s’est révélé par la suite fort instructif et capable de meubler utilement les moments d’attente. Passage moins obligé mais irrepressible par une librairie où j’ai trouvé un livre: Life of Pi par Yann Martel. Puis visite du Musée Nobel.
Pour la petite histoire, Nobel était suédois, et le prix nobel est une affaire typiquement suédoise (à l’exception du prix de la Paix, descerné en Norvège). Le musée, quoique sobre et simple, est complet, et les deux petites heures passées devant un film montrant des portraits de lauréats furent agréablement édifiantes.
En fin d’après-midi, passage par le café John Chris déjà connu pour ingurgiter quelques glucides et quelque caféine, et entamer le guide sus-mentionné. Celui-ci commence par un cours d’histoire suédoise, à la fin de la lecture duquel je me suis considéré suffisament instruit pour la journée.
Retour tranquille dans mes pénates temporaires, pour y entamer le bouquin sus-mentionné aussi. Lever de Henna (la compagne de Kemel) qui faisait sa sieste, puis arrivée d’une amie du couple, dont le prénom m’est suffisamment étranger pour que je ne puisse pas le restituer, mais qui s’est avérée par la sutie d’une compagnie fort ludique et intéressante : la jouvencelle est très exubérante, aime plaisanter, a travaillé dans le cinéma, est considérée comme un peu folle par mes hôtes, ne parle que Suédois et Polonais (originaire de Pologne) mais dit “Buongiorno” au télephone à cause d’une habitude prise avec deux ex italiens (ex en même temps, allez savoir). Elle m’a fait penser à une des amies de Maxime vue chez lui une fois, qui savait se montrer aussi décalée que charmante.
Arrivée aussi du meilleur ami de Kemel (tout du moins se considère-t-il comme tel), originaire d’Algérie (ou de Tunisie, mais qu’importe) et ayant passée les six années marquantes de sa vie (18-24) comme sous-marinier à Saint-Pétersbourg, et nous sommes passés à table.
La nourriture était très bonne mais le plus intéressant fut la conversation. Il y avait un subtil mélange de suédois et d’anglais, et j’eus droit à ma part de conversation tant ma voisine (l’étrangère) mettait un point d’honneur à me présenter les relations sociales standard suédoises (un sujet au deumeurant fort intéressant aussi, j’ai à cette occasion appris quelques faits potentiellement utiles par la suite) et leurs implications dans sa vie personnelle. Par un tour de conversation en suédois, l’autre invité s’est mis bille en tête d’offrir à la première une séance de psychanalyse bénevole, un exercice qui a fait rire tout le monde tant la manière de présenter le diagnostique était caricaturale. Le plus drôle étant bien sûr que lui agissait par simple et pure bonne volonté avec l’intime conviction qu’il arriverait à terme à convaincre son auditoire.
Sans passer par les détails de cette prenante conversation qui a bien conclu la fin du week-end, je note que mademoiselle invitée a émis le souhait d’emménager dans mon futur appartement avec moi pour échapper à ses parents (un moindre mal passée la trentaine qu’elle doit avoir derrière elle maintenant), et que monsieur invité souhaite me montrer les endroits intéressants dans Stockholm en échange de quoi je lui ai promis de lui prêter une oreille attentive. Comme quoi, on ne choisit pas son premier contact avec un pays.
Ah oui, c’est vrai, Kemel a visité un appartement hier et Hella témoigne qu’il est charmant et bien placé. En plus, c’est grand. Je croise les doigts.
Ce matin j’ai fini le livre acheté hier. Recommandé à Hella.
Bilan: un bon bouquin et une soirée amusante remplissent ludiquement les heures de non-travail et de non-sommeil. Je recommencerai.