Joyeux week-end (suite et fin)
(on revient dans l’actuel)
C’est le milieu de la nuit, il pleut à verse dehors, et j’honore la résolution de problèmes techniques avec une blogorrhée. Attention aux lecteurs de flux qui ne montrent que 10 articles ! Il en manquera.
Il y a du sperme séché sur ma cuisse, pas encore sec sur mes draps, et ce n’est pas le mien. C’est essentiellement pour cela que je suis éveillé à cette heure incongrue : mon invité ce week-end, qui pourtant a une chambre séparée et une libido plus développée pour la gent féminine, a la curieuse manie de venir se blottir contre moi lorsqu’il est minuit à Londres… pour ne regagner sa couche que quelques temps plus tard. Ce qui n’est pas sans me déplaire : je connais son corps avec plaisir depuis longtemps, et je suis en forme et de bonne humeur. L’inconvénient, c’est que j’ai un peu de mal à me rendormir, après.
Cela dit, nous avons passé un excellent week-end, et ce pas spécifiquement en raison d’un somnambulisme déviant.
Le premier souvenir formidable, c’est le temps qu’il a fait jusqu’à ce soir. Il faisait soleil, avec des nuages (si, si, ce n’est pas contradictoire), et un vent qui me rappelle qu’arrive ma saison préférée et qui m’empêchait de craindre la chaleur de notre astre brûlant.
Vendredi soir, après un détour au supermarché indispensable, j’ai redécouvert ma cuisine avec des plats typiques locaux et moins locaux : un tartare américain, un filet de saumon, des légumes sautés au wok, et une décadente orgie de glace à la vanille. Quoique un peu calme pour une soirée de vendredi soir, ce fut l’occasion d’une agréable conversation de resynchronisation et de détente.
Samedi, après une grasse matinée dont j’avais très besoin, nous avons déambulé dans les rues et dans un grand parc, en profitant du temps et du temps que nous avions.
Après une courte cérémonie du thé chez mon correspondant local à qui j’apportai un livre, nous sommes allés au cinéma. Je ne dirai pas quel film, juste que j’aime toujours beaucoup Orlando Bloom et Johnny Depp, qu’il y avait abus d’effets spéciaux et que les trilogies construites a posteriori du genre Matrix ça commence à me fatiguer.
Et puis j’étais vraiment fatigué. À marcher tout l’après-midi, j’ai exercé mon corps au-delà de son habitude des dernières semaines. En rentrant, nous n’avions pas encore mangé et je me suis retrouvé à combattre la fatigue pour produire un deuxième repas honorable. Pour le coup, je me suis un peu raté : ce n’était pas franchement mauvais, mais j’aurais pu mieux faire. Morale : comater ou cuisiner, il faut choisir. Le tout noyé dans une ambiance de repas tout de même agréable et bon esprit, avec un charme souligné par mes nouvelles bougies parfumées et une providentielle bouteille de Gewurtzstraminer.
Ce matin, j’ai installé la nouvelle version de iTunes, juste pour voir et j’ai été agréablement surpris par les ajouts de kikouloleries (néologisme de mon invité) effectués récemment par Apple. Une inscription à iTMS plus tard, je découvrais des pochettes de CDs que je n’avais jamais vues, tout en maudissant un bug de cette nouvelle version qui m’empêche d’attacher des images à certains morceaux. (mes préférés !)
Ensuite, nous sommes allés visiter la Haye. J’ai repoussé l’idée initiale (celle par défaut) de visiter Madurodam, en me rendant compte que ç’aurait été ma cinquième fois. Deux, c’est déjà trop. Mon invité à repoussé celle concernant Mauritshuis, malgré mon intérêt non dissimulé pour Vermeer et Rembrandt. Nous nous sommes donc mis d’accord pour le petit palais de la reine Emma, qui héberge l’exposition permanente de M.C. Escher.
C’était absolument génial. J’adore tout ce que fait ce type.
La tête pleine de traits et de motifs, nous sommes ensuite allés corrompre nos sens (et nos foies) aux armes de la ville (De Wapen van Den Haag), un café au centre ville que je connais déjà bien. Une promenade dans les petites rues à l’appui, je peux dire que c’est une ville beaucoup plus spacieuse que Amsterdam, beaucoup moins que Vienne, très peu touristique, très luxueuse, et apparemment pas très animée. Mais je peux me tromper.
En tout cas, c’était très beau.
J’ai vu beaucoup de beau aujourd’hui, en fait.
Nous avons terminé notre week-end dans un restaurant lui aussi connu, avec vue sur le vieux port. Là aussi, je dois dire que le thon rôti et les gambas, c’est très bien.
Des week-ends comme ça, je peux en prendre à volonté.