Confort

(le train quitte Paris)

Lorsqu’on voyage en première classe sur Thalys, on a un plus grand choix d’activités qu’en deuxième classe. En effet, en sus de la possibilité d’une promenade le long du wagon, vers le wagon-restaurant, vers les toilettes, et l’attente que le temps passe assis dans un siège sans dormir, on bénéficie des avantages suivants :

  • dormir, car les sièges le permettent, contrairement à ceux de seconde ;
  • geeker, car une prise électrique individuelle empêche de culpabiliser sur la consommation de l’électricité d’une batterie dont on ne sait pas encore si on n’en aura pas besoin en arrivant ;
  • observer les gens, car la population de première est (en tout cas dans mon wagon) beaucoup plus décontractée et élegante que ce à quoi les secondes de TGV m’ont habitué.

Le repos est probablement le choix le plus judicieux : enfin libéré de l’anxiété pré-départ, et en absence d’anxiété post-arrivée (qui n’a pas lieu d’être : je suis plutôt bien préparé), tout me dispose à rattraper en trois heures ce que je n’ai pas pu dormir la nuit dernière.

Je pourrais aussi laisser mes pensées se disperser, et considérer par exemple :

  • les exploits d’une technologie qui permet désormais de parcourir en trois heures ce qu’autrefois en nécessitait au moins cinquante ;
  • l’équilibre nécessaire entre la production d’électricité locale et ce que consomment ces trains en circulation, équilibre qui justifie probablement que seule la France aurait pu créer ce genre de train au moment où ça s’est fait ;

(un garçon se promène avec un plateau de gourmandises, et j’ai refusé une première fois par manque d’appétit, mais j’hésite à le rappeler pour consommer jusqu’à la dernière miette le privilège de voyager au frais de mon nouvel employeur)

(après examen il semble qu’il s’agisse d’un plateau de dégustation d’un restaurant casher venant d’ouvrir à Amsterdam, et proposé aux voyageurs à destination de cette ville pour les inviter à visiter l’endroit)

(trois jeunes filles dans ma diagonale avant droite riant allègrement pendant leur consommation de pâtisseries me laissent penser que lesdites pâtisseries sont peut-être « épicées » )