Retour de vac^H^H^Hpartiels

La fac, c’est bien !

Non, sérieusement, j’adore être étudiant. Il y a plein d’avantages : les cours sont intéressants, les gens sont sympa, les profs sont sympa aussi, les gens sont tous décontractés (sauf avant les épreuves bien sûr mais quand même), beaux (j’ai manqué plusieurs fois de me casser les yeux), et puis à Rouen le campus est magnifique : espacé, très grand, très vert, très frais, très beau, en pas trop mauvais état. La classe, quoi.

Et puis le regard des gens quand on leur parle : on dirait qu’il est compréhensif, qu’il n’a rien à prouver, qu’il n’évalue et qu’il ne juge pas. C’est peut-être du au fait qu’il s’agit d’études de lettres, ou que les autres étudiants sont un peu plus jeunes que moi, ou simplement parce que les gens sont comme ça dans cette région. Je n’en sais rien, mais c’est bougrement agréable.

Cette semaine, j’ai travaillé environ six heures par jour, sauf mercredi où il n’y avait que quatre heures d’épreuve. C’était fatiguant, surtout le stress juste avant et l’obligation de patienter jusqu’à l’heure due pour pouvoir aller manger le midi. Mais c’était chouette. Typiquement le genre d’ambiance de travail dont j’avais oublié les mérites : horaires fixes, sujets intellectuels variés, silence, fraîcheur, égalité de situation avec les collaborateurs… Même si j’étais content d’avoir fini la semaine ce soir, j’avais presque envie d’y retourner la semaine prochaine !

D’ailleurs, ce n’est pas interdit que j’y retourne, en septembre : je ne suis pas vraiment sûr d’avoir réussi suffisamment d’épreuves pour ne rien avoir à rattraper. Les résultats seront disponibles le mois prochain, et en fonction de ça je saurai s’il faut attendre trois ou douze mois avant d’y retourner.

Pour le logement, je me suis posé dans un petit hôtel sympathique à côté de la gare. Je me suis mal débrouillé, car on m’a appris après que je me sois installé qu’il restait des places disponibles dans la cité universitaire du campus, alors qu’au téléphone la semaine précédente j’avais compris le contraire. Mais c’était chouette quand même : une petite chambre cossue, calme, sombre comme il me faut (surtout le matin), fraîche, avec porte sur cour intérieure. La classe aussi, en fait.

Toute la semaine, chaque soir je suis rentré, j’ai relu mes cours d’examens du lendemain, j’ai regardé la télé et j’ai dormi. Peu d’activité, pour rester concentré, voilà la formule qui me réussit. Et c’est confirmé par l’erreur commise mercredi soir, où j’entamai le Parfum de Patrick Süskind, ce qui m’occupa l’esprit en chassant mes cours et en me causant des difficultés pendant les épreuves, jeudi. Moralité : même si le livre est bien (j’ai adoré le Parfum), ne pas lire pendant les périodes d’examens, parce que ça distrait.

En fait, j’ai aussi lu Têtu (il fallait bien me divertir, les programmes télé sont si nuls !) et le nouveau « Préf » que je voulais découvrir pour ne pas rester bête. En fait, ce dernier convient mieux à mes attentes de lecture : c’est plus dense, il y a moins de pub, et le style littéraire est beaucoup plus poussé que dans le premier. Mais d’un autre côté ça raconte moins de choses sur l’actualité et du monde, donc je pense que les deux se complètent. J’y repenserai le mois prochain.

Sur un plan un peu plus intime, j’ai calmé dès le début de la semaine mes ardeurs du week-end passé, même si devant le constat d’une semaine agréable je me suis laissé aller hier soir. D’ailleurs, pour m’occuper (qu’est-ce que les programmes télé sont nuls !) je me suis rasé, et j’ai découvert avec ravissement l’effet magiquement frais et agréable de l’après-rasage sur les peaux moites et repliées.

Ce soir, je vais voir des gens bien. C’est vraiment essentiel, je commençais à être en manque, et j’ai vraiment très honte d’avoir « disparu » le week-end dernier en me défaisant de quatre engagements que je m’étais promis de respecter : la fête des mères, la remise des diplômes de la promo 2004 d’EPITA, et un anniversaire d’un gen bien dans le sud de Paris. Pour ce dernier, il va falloir que je fasse preuve d’imagination pour me faire pardonner, mais j’espère pour un autre anniversaire demain ne pas faillir à mon intention de faire plaisir.

Il me faut du champagne, une nouvelle coupe et une nouvelle couleur. Et revoir des gens bien demain dont certaine qui me manque beaucoup, aussi.

Et puis demain après-midi, je reprends les cours de néerlandais, interrompus depuis une semaine. J’ai fait mes exercices ce soir dans le train en revenant, et je me suis rendu compte que même après une pause, j’aimais toujours ça. C’est bon signe pour la suite.