Tu marcheras sur l’eau (Walk on Water)
Je reviens à l’instant du cinéma, où je me suis offert une projection de Walk on Water, un film de Eytan Fox à cheval entre Israel et l’Allemagne.
J’y ai découvert Lior Ashkenazi, incarnant Eyal, le tueur du Mossad qui ne pleure jamais faute de larmes, impitoyable mais brisé par la mort de sa femme. Le scénario montre comment, engagé pour surveiller Axel (Knut Berger) dont les parents sont soupçonnés d’avoir couvert son grand-père nazi, il se laisse séduire petit à petit par Axel qui sublime, au fil des dialogues où le non-dit signifie autant que les paroles, l’aveuglement de Eyal et l’engage vers un avenir où les jeunes des deux pays sont capables de se réunir pour construire ensemble. (waa, c’est bô ce que j’écris, on dirait Matoo :)
Loin d’inciter à l’empathie, ce film montre pourtant le choc des sensibilités masculines de deux cultures a priori incompatibles ; la relation, centrale dans cette œuvre, qui s’établit sur la trame du scénario d’espionnage et de traque de l’ancien nazi arrive à s’en échapper, ce qui évite d’en faire la n-ème banale histoire sur le rapport entre les allemands, les juifs et le nazisme aujourd’hui.
Je pense que je le reverrais volontiers.