Hypocrisie
Quel est mon conflit avec l’hypocrisie ?
En fait, l’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus (Molière) ; d’ailleurs, la politesse elle-même est une forme très acceptable d’hypocrisie consensuelle (Ambrose Gwinnett Bierce), voire même conseillée.
En plus, pour autant qu’on sache prendre de la distance, l’hypocrisie devient un masque qui colle à la peau, et qui finit par passer pour de la bonne foi (Edmont de Goncourt) ; dans nos sociétés modernes où l’indifférence est la défense du moi intérieure la plus facile à utiliser, l’hypocrisie en devient donc moins gênante.
Ces choses là, je les sais parce que je les ai acquises. Pourtant, même la politesse ou la plus légère des hypocrisie m’irrite… Et je pense important de savoir pourquoi.
Pour y réfléchir correctement, je m’en réfère au dictionnaire académique : l’hypocrisie est le caractère d’une personne qui dissimule sa véritable personnalité et affecte, le plus souvent par intérêt, des opinions, des sentiments ou des qualités qu’elle ne possède pas.
En d’autres termes, ça peut désigner mon apparent engouement pour des technologies que la morale réprouve, il y a un peu plus de dix mois de cela, et tout mon comportement qui s’ensuivit.
Ça peut aussi désigner ce qui fait que, lorsque je l’ai reconnue chez quelqu’un, je ne sais plus sur quel pied danser, ne sachant finalement pas ce qui se cache derrière l’apparence feinte.
En fait, j’aime bien voir une séparation claire entre le bien, le mal et le vide autour de moi, c’est-à-dire qui fait partie des gentils (les gens bien) des méchants (les gens pas bien) et des autres, et l’hypocrisie rend ce tri difficile (ou plutôt, elle met tout le monde dans la section « les autres » alors qu’il y en a beaucoup que je soupçonne appartenir à l’une des premières catégories).