Complétude

En revenant de la Cave Elzevir où j’ai passé une soirée de dégustation formidable (Champagne Pol Roger, brut et demi-sec, dont un millésimé 1996 qui m’a fait découvrir des papilles gustatives dont je ne soupçonnais pas l’existence, le tout sous la direction du propriétaire, un homme bien bâti qui a profité de la soirée pour nous présenter un concert de psy trance qui se déroule au nouvel an à côté de Bahia au Brésil — voir ici ), j’ai découvert ce compte-rendu de Matoo du lien mentionné dans mon post précédent…

Au cours de cette modeste mais riche lecture, je me suis rendu compte de deux choses :

  • je n’en pense pas moins que Matthieu ;
  • dire ce qu’on pense explicitement, outre la satisfaction immédiate du défouloir, ça permet de bien se faire comprendre.

Sans prétendre être capable d’atteindre sa verve et son prolifisme, je pense que j’aurais pu en dire autant sur le sujet de l’olibrius nordique, moi-même, dès le départ, et ce en dépit de mon manque avéré et assumé d’implication dans la « cause gay : » des propos ridicules aussi acerbes n’ont pas besoin de militantisme pour être démontés proprement. Cependant, je ne l’ai pas fait.

Et là maintenant tout de suite, je me demande pourquoi.

Et je me le demande, parce que je me rappelle diverses situations où j’aurais été le premier à réagir en m’insurgeant avec toute la verve dont je suis capable, et je sais le plaisir et la satisfaction que j’en retire. Et je vois que depuuis quelque mois, après l’effort initial de remarquer la situation anormale ou problématique, mon indifférence prend le dessus et je ne vois pas du tout d’intérêt à passer du temps à apporter une réponse construite et enrichissante, alors que j’en suis capable.

De là, plusieurs questions se posent : pourquoi me posé-je cette interrogation maintenant ? Et ensuite, quelles sont les causes de cette passivité qui ne me sied guère ?