Curiosité culturelle
La nuit a été horrible.
Après avoir fini de discuter avec des gens, ce qui en soit était une activité plutôt réconfortante, étant donné mon taux d’alcoolémie suffisant — merci la vodka —, je comptais aller dormir.
Las, le sommeil vint mais repartit aussitôt : sans sommeil, et par les jeux incessants de mon chat, il me fut impossible de me rendormir à partir de 4:30 ce matin.
Plutôt que de rester inactif en attendant que mon réveil sonne, j’ai décidé de rattraper ce matin le retard que mon inefficace état larvaire d’hier avait provoqué : j’ai rangé ma chambre, lavé mes draps, nettoyé les affaires de mon chat, rangé mon armoire, bref ces menues choses qui appartiennent à l’hebdomadaire du week-end mais qui avaient été zappés cette fois-ci.
J’ai même fait l’effort de passer mon tapis au shampoing. Penser à passer l’aspirateur ce soir.
Avant de partir au bureau, je me suis laissé lire quelques messages de liste de diffusion, pour tomber sur un haut fait de linguistique, selon moi.
Il s’agit d’un rapport qui explique comment la tribu des Pirahā, située en amérique du sud, pratique une langue dénuée de toute forme précise d’expression du nombre, de la couleur ni du temps, et par là se voit démunie de toute forme d’histoire. Comme l’explique un article associé, cette découverte va dans le sens d’une preuve expérimentale de l’hypothèse de Sapir-Whorf, un énoncé scientifique qui a motivé la création du lojban.
Ces considérations ne manquent pas de me plonger dans un fourmillement de considérations nouvelles, dont l’intérêt est accru par la lumière de mes conclusions d’hier.