Crac

Pourtant, la journée avait moyen-bien commencée, je me suis réveillé en pensant à la liste des choses à faire au bureau aujourd’hui.

La musique (dj GT et Mylène Farmer) s’est chargée d’endormir mon malaise depuis hier soir, et les diverses tâches qui m’ont occupé aujourd’hui m’ont fait penser à autre chose.

Mais vient le moment de la pause de fin de journée.

Et le petit changement de thème musical.

Et la colère remonte. Me donne la nausée.

Comment est-ce que quelques personnes en qui j’avais confiance, que j’aimais, avec qui je laissais tomber mes barrières émotionnelles, ont pu ainsi jouer aussi impunément et dangeureusement avec les armes qui me blessent le plus ? Dans mes réflexions du week-end, j’en étais arrivé à la conclusion que c’était ma faute, que j’avais été naïf de croire qu’il suffisait de se montrer confiant pour inspirer le respect et un minimum de solennité sur les sujets qui me touchent… Que j’avais été ridiculement sûr de ma sécurité dans mes rapports avec ce groupe où je me sentais si bien, et que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi si j’avais ostensiblement laissé apparaître ces prises sur lesquelles un être humain joueur ne pourrait pas hésiter de prendre appui.

Et puis la nuit a porté conseil. Aujourd’hui, je veux croire que quelqu’un pour qui je compte vraiment ne se laisserait pas tenter pour me heurter inconsidérément.

Et lorsque le premier sagouin joueur s’est pointé en ligne de mire au moment où je ressassais ces conclusions, je l’ai expulsé de mon existence en bonne et dûe forme.

J’ai mal, mal de ces blessures infligées contre mon gré, et mal de détruire plus d’un an de vie en commun… Mais ainsi, j’ai un peu moins l’impression d’avoir été trompé, et je garantit un peu plus ma sécurité pendant la phase de cicatrisation.

Merle ou pas Merle, ce soir, telle est la question.