Bzzzzzz… Clock !
Désordre… Vide…
Ça avait l’air de bien commencer pourtant. Nous nous sommes retrouvés en début de soirée, puis elle nous a rejoint, et le but était d’aller manger un peu chez lui avant d’aller visiter le Zéro de Conduite.
Chez lui, le repas fut frugal mais bon, et nous avons commencé à discuter tous les trois. À un moment, elle est allée chercher une guitare, et nous avons passé quelques moments agréables à l’écouter jouer et chanter, activités dans laquelle elle excelle.
Seulement, après il était un peu tard pour aller au Zéro de Conduite.
Elle devait se lever tôt le matin, avait prévu de dormir chez lui.
Ma première erreur fut de ne pas aller demander l’hospitalité à quelqu’un d’autre, mais à lui. Son unique erreur à lui, ce fut de me l’accorder.
Elle a joué, je me suis laissé faire et lui profitait des deux (oui, trois dans le même lit). Jusqu’au moment où elle en a eu marre. Elle lui a demandé de choisir.
Il était indisposé (euphémisme, mais j’ai du mal à exprimer le sens de ses larmes sèches avec des mots). Elle et moi sommes partis, sur son conseil à elle. Je suis revenu, ma deuxième erreur.
Il ne s’est rien passé. Il ne veut plus me voir : pas question pour lui de me faire souffrir. Elle ne veut plus me voir : je n’ai pas « joué » avec ses règles comme j’aurais dû. Elle ne veut plus le voir : il n’a pas su choisir.
Je n’ai pas dormi.
Son existence est vide. À ma question « veux-tu mourir ? » il a seulement répondu « ça fait longtemps que ma vie est déjà détruite. »
Je ne souffre pas (encore) : il m’a expliqué la situation et démontré que les choses sont telles qu’elles auraient du être, par défaut d’avoir pu être autrement.
J’ai l’impression d’être arrivé au bord du monde.