Lundi pas glop.
La soirée avait pourtant bien commencé. Pendant que j’attendais Ludo, qui avait les clefs de l’appartement, Hella profita de ma présence au bureau pour me faire imprimer deux documents. Et dans le but de lui faire parvenir la version papier, nous organisâmes un repas dans un restaurant Mongolien à Drottningsgatan.
L’endroit est très agréable, spacieux et fréquenté sans être spectaculaire ou bruyant. Nous avons opté pour le buffet, consistant à garnir soi-même une assiette de condiments qui sont aussitôt passés à la cuisson par le cuisinier. Choix heureux qui m’a repus en un temps record.
Hélas, sitôt l’arrivée de Ludo, qui a semble-t-il joué un rôle de catalyseur, voilà que Kemel commence à m’expliquer que ma sortie au cinéma prévue pour mercredi soir (pour aller voir le Dernier Samourai) revêt des aspects que je ne soupçonnais pas (et que je ne mentionnerai pas par égard aux personnes concernées et aux âmes sensibles) et qu’il est donc pour lui hors de question que j’invite Hella à aller voir ce film… Et ce n’est que plusieurs niveaux d’adrénaline et de moutarde nasale plus tard que j’apprend que sa désapprobation est en fait due aux contraintes sociales qu’il perçoit sur le sujet des rapports entre collègues de bureau.
Et pour finir, il laisse entendre qu’il ne lira ce blog parce qu’il n’a pas l’intention de mieux me connaître. Comme c’est délicat ! ça fait toujours plaisir…
Fulminant (d’avoir perdu autant de temps à essayer de comprendre quelqu’un qui en fin de compte vous déclare que ce n’est pas du tout réciproque), j’ai pris congé pour la soirée et pour les deux jours suivants.
J’en ai donc profité aujourd’hui pour faire une extra grasse matinée hebdomadaire, ainsi que quelques emplettes en ville (une paire de chaussures qui me faisait envie depuis quelques semaines). Et je constate ce soir que le congé prévu pour demain mercredi risque d’être écourté par l’obligation que j’ai d’aller visiter des gens à Åkersberga demain.
La nuit porte conseil. Celle d’hier a fait baisser mon taux d’adrénaline, mais j’ai très mal dormi et fait beaucoup de cauchemars. Ce matin, malgré la grasse matinée, j’étais de méchante humeur, mais grâce à la grasse matinée, avait disparue l’idée qui m’avait traversé l’esprit la veille de faire mes valises et disparaître de ce pays de sauvages.
La nouvelle paire de chaussures a adouci la situation, mais, hélas ! ça ne m’a pas trouvé quoi que ce soit à dire à Kemel lorsque je suis passé au bureau ce soir pour récupérer l’ordinateur portable.
Vivement demain, j’espère que c’est un autre jour.