Un jour comme les autres

Il est presque onze heures, je suis encore vautré dans mon lit avec les volets fermés. L’évier est rempli à ras bord de vaisselle sale, les chats ont fait des cochoncetés sur le carrelage de la cuisine et de la salle de bains, il y a un amoncellement de poils d’origines variées étalés sur les moquettes, mon linge sec depuis trois jours est encore pendu sur l’étendage, et des pièces de linge sale sont disséminées partout dans ma chambre.

Ce soir, je suis censé recevoir des gens, et je n’ai aucune idée encore de ce que je leur donnerai à manger.

Cet après-midi va être long et difficile.

D’autant plus difficile que j’ai un bouquin en cours de lecture, et que quatre non-lus m’attendent déjà.

Le programme :

  1. Aller à la banque ! vite, elle n’est ouverte que jusqu’à midi. En profiter pour m’offrir le dernier Têtu ;
  2. dans ma chambre, ranger la couche supérieure ;
  3. dans ma chambre, nettoyer la couche inférieure ;
  4. dans la cuisine et la salle de bains, nettoyer pour les chats ;
  5. dans la cuisine, nettoyer la vaisselle ;
  6. dans la cuisine et les toilettes, nettoyer le sol ;
  7. acheter quelques premières provisions au Leclerc en bas de la rue ;
  8. commencer à préparer les mets réchauffables ;
  9. faire cuire les crêpes d’avance ;
  10. absorber quelques vitamines, pour ne pas faiblir pour la suite.

C’est quand même difficile de me dire qu’il faut que j’invite des gens chez moi pour me motiver à entretenir mon logement.

Grumph.