Débauche célébrante

Quatre anniversaires se seront suivis ce week-end. Les deux premiers se sont regroupés dans un local dit « d’animation sociale » dont je viens de sortir, par manque d’alcool mais aussi pour fuir le vide qui commence à s’installer, musique détestable de fin de soirée obligeant.

Chouette nuit, tout de même. le fait que les gens se connaissent et s’apprécient a priori contribue toujours un peu à l’ambiance, même si le parasitage des festivités par des individus âgés en phase de décroissance intellectuelle a failli ruiner la fête alors qu’elle n’était qu’embryonnaire… Enfin, c’est ce que j’en pense, je n’aurais jamais l’idée de souhaiter à un ami célibataire pour ses 30 ans de bientôt trouver une femme « à son goût » et d’avoir une descendance nombreuse.

Comme d’habitude, je me suis distingué en laissant mon corps s’oublier et surfer sur les ondes sonores. C’était facile : des tubes médiocres mais pas encore démodés sont toujours un moyen évident d’animer une petite foule.

En ce qui me concerne, le clou de la soirée, au delà des deux individus recommandables qui fêtaient conjointement et respectivement leurs vingt-troisième et trentième année, était un pur produit d’amérique du sud, à la robe ample et la consistance attrayante, au comportement doux et calme et à l’apparence exotique. Une poigne ferme pour des mains qui connaissent aussi, pour l’avoir testé involontairement, un toucher doux, m’ont révélé que l’allure débonnaire cache un personnage délicieusement énergique. En plus, la décoration extra-oculaire similaire de côté à la mienne était d’un plus bel effet.

J’étais séduit ; il est marié.

Quand la tension des croisements de regard fut trop forte pour mes nerfs, je suis parti.