La porte… la porte ! LA PORTE !

Hier encore, j’y ai pensé très fort.

Une poussée de misanthropie très forte qui me poussait à écrire pour me plaindre.

Et puis, ce matin, je me suis souvenu que j’avais déjà écrit à ce sujet.

Alors que la dernière fois le mouton humain brandissait le mot « pardon » comme s’il s’agissait d’une clef, hier au sortir du métro je me suis vu pressé par un étau de populace en train de hurler « la porte ! la porte ! » — comme elle l’aurait fait dans un bus à l’intention d’un chauffeur qui aurait oublié de l’ouvrir, situation d’ailleurs sans doute à l’origine de cette interjection — alors que la porte en question était déjà bel et bien ouverte et que le seul obstacle était constitué d’une mémé un peu lente avec son gros cabas.

Quand je compris que la foule criait « la porte ! » pour exprimer, au choix « laissez-moi atteindre la porte » ou « cette grosse mémé bloque la porte » ou encore « cette grosse mémé doit ouvrir le passage comme le ferait une porte, » une succession d’idées a traversé mon esprit :

  1. la langue française est en train de souffrir, dépérir même ;
  2. je ne suis pas de la même espèce de primates ;
  3. au secours ! je veux sortir.