Amsterdam

Dance Valley, c’était bien, mais dimanche midi c’était fini.

Alors comme le train qui nous ramenait en France partait de Bruxelles le soir, nous avons visité Amsterdam.

C’était beau.

Evidemment, il y a plein de choses à raconter de la visite d’une ville, et je suis particulièrement inapte à ce genre d’exercice.

Je me rappelle tout de même :

  • la route verte et propre qui nous a fait traverser le quartier industriel : des arbres entre les usines, c’est plaisant à regarder.
  • les éoliennes. C’est beau, j’adore.
  • les canaux. Concentriques autour du centre de la ville. La gare au centre géographique de la ville.
  • le port. Grand. Très grand.
  • les tulipes. Vendues en bulbes à tous les coins de rues.
  • le quartier du sexe, dit « rouge. » Plein de boutiques, mais aussi des exhibitions. Et les « professionnelles » s’exposent dans des vitrines, ce qui leur permet des tenues légères que la température extérieure leur interdirait autrement.
  • des vélos. Plein de vélos. Vieux, jeunes, usés, neufs, bruyants, silencieux, colorés, gris, de toutes les sortes. Même un parking à vélos à étages, à côté d’un bâtiment.
  • des « coffee shops, » beaucoup. Un en particulier, où je me régalai d’un muffin de l’espace.
  • le Musée du Sexe. En souvenirs épars seulement. Épars à cause du muffin.
  • des boutiques de disques. Avec de la trance en rayons ! Bonheur. En souvenirs épars seulement, aussi.

J’étais stone. Après le muffin, il m’a suffit d’une heure pour que mon moi se dédouble et que je commence ce processus intellectuel déconnecté où j’analyse avec un retard de quelques secondes tout ce qui se passe dans mon immédiat. La certitude d’être un génie, avec la frustrante et aiguë conscience que toutes les idées géniales qui passaient ne pouvaient absolument pas être notées ni retenues. J’ai essayé d’en retenir une, mais j’étais si occupé à la retenir que c’était absolument inimaginable que j’en retienne d’autres. Dommage.

C’est donc avec plusieurs versions déphasées de moi que j’ai visité la moitié de mon après-midi dans Amsterdam. Une expérience édifiante, intellectuellement, mais malheureusement extrêmement pauvre en souvenirs.

Ça a duré jusqu’à ce matin, 10h. Et encore, je n’ai même pas mangé l’intégralité de mon muffin, partagé avec mes coreligionnaires.

Un seul souvenir certain ce matin : je n’y ai rien vu qui m’ôte mon désir d’y retourner.