Long terme

Depuis que j’ai réfléchi à la question, j’assume le fait que je mange de la viande en arguant que je suis capable, l’occasion échéant, d’élever, tuer, vider, dépecer et cuisiner les animaux que je mange. J’assume totalement mon désir de considérer un autre être vivant, y compris un mammifère, comme mon futur repas et agir en conséquence lorsque j’ai faim.

À qui me dit que la douleur infligée à la proie devrait être une raison suffisante pour l’épargner, en vertu du sacro-saint « ne fait pas à autrui ce que tu ne te ferais pas toi-même » (si tant était que je puisse considérer mon dîner comme « autrui »), je répondrais volontiers qu’après tout j’ai aussi droit à mon lot de souffrance, comme la plupart des êtres humains d’ailleurs, et que celle que j’infligerais à ma proie aurait l’avantage (pour elle) d’être courte.

Bref.

Ceci, jusqu’à une lecture aujourd’hui où je découvre que globalement la nourriture animale de l’humanité, à l’état vivant, produit 21% du dioxyde de carbone de l’humanité. La conclusion immédiate sur le long terme, c’est qu’il vaut mieux élever des plantes (qui consomment le dioxyde de carbone) que des animaux (qui en produisent) pour manger, si on veut combattre le réchauffement planétaire.

Ça va me faire réfléchir.

En attendant, je mangerai des plantes en été pour le refroidir, et des animaux en hiver pour le réchauffer.

Comment, ce n’est pas comme ça que ça marche ?