Satiété

Lorsque je me suis réveillé ce matin, je me sentais incomplet.

Je n’avais pas faim ni particulièrement soif, pas froid ni particulièrement chaud, et mon chat et ma plante n’avaient pas besoin de moi. J’avais une tâche simple à effectuer aujourd’hui, un petit programme d’interface de base de données avec Zope. Mais bien que le courage était là, je n’arrivais pas à commencer à travailler, ayant l’impression que quelque chose était en attente et de priorité plus importante. Mais je ne savais pas ce que c’était.

Alors, comme à l’accoutumée en pareilles circonstances, j’ai pris ma liste de choses à faire dans l’ordre inverse, en me disant que sans chercher je retrouverai bien ce qui était si important pour me bloquer.

Après quelques lectures sur des thèmes en attente (stéganographie, histoire et chimie de l’allumette, digest slashdot d’hier, actualités diverses), j’allai télécharger sur Allofmp3.com un album commandé le mois dernier et oublié depuis lors.

Pendant ce téléchargement, j’en profitai pour visiter le catalogue à recherche de titres qui titilleraient ma fibre consommatrice. Pour cela, je consultai la liste des cinquante meilleures ventes de France sur le site, pour tomber sur la B.O. du film Les Choristes que je cherchais justement, ayant beaucoup aimé le film regardé lundi.

Quelques minutes plus tard, j’écoutais le septième morceau, Caresse sur l’océan. Dès les premières notes, je savais ce qui m’avais manqué depuis plusieurs jours déjà : la musique ! Cette provocation de l’ouïe qui perturbe les facultés sensorielles, éveille l’esprit et anesthésie les préoccupations, c’est d’elle dont je me languissais ce matin sans le savoir.

En plus, cette musique est vraiment belle. Elle est une illustration concrète de l’élégante symbiose entre le compositeur, qui veut exprimer quelque chose, et la chorale, qui fournit l’instrument, et ça se ressent tout au long de l’album.

Sur ma lancée, je me suis procuré les deux seuls albums de JJG présents sur le site, afin d’abreuver mes sens de Il changeait la vie, Au bout de mes rêves, Il suffira d’un signe, Tournent les violons, On ira, Envole-moi et Né en 17 à Leidenstadt, ce dont j’avais envie depuis longtemps déjà.

Et hop, c’est reparti pour les choses importantes.