Le son des cloches

Np: Mike Oldfield — Introduction (Tubular Bells 2003)

Hier, je n’ai rien foutu. Je me suis réveillé une première fois vers dix heures du matin, pour me forcer à me rendormir immédiatement. Deuxième réveil vers midi et demie, pour donner à manger à mon chat qui commençait à trouver longue ma grasse matinée. Mais je retournai au lit juste après. S’ensuivit un semi-coma au lit jusqu’à quinze heures, heure à laquelle je pris la résolution de lire mes mails et jouer un peu pour me changer les idées. Au bout d’un moment, et après une séance d’hygiène des tubes, l’envie me repris de dormir et je m’échappai dans une sieste qui dura jusqu’à dix-huit heures trente environ.

En somme, j’ai passé la journée au lit.

Jusqu’au moment où un gen bien me convia à passer la soirée ensemble, en commençant par Villa Keops. J’ai accepté de bon cœur ; cette proposition était un soulagement remarquable à ma semi-déprime de fin d’après-midi, pendant lequel j’avais décidé qu’il ne me reviendrait pas aujourd’hui la tâche de solliciter autrui pour socialiser ce soir, et suite à quoi j’avais commencé à craindre que j’étais suffisamment invisible pour être malheureusement oublié.

La soirée s’est déroulée tranquillement, sans surprise tant je connais désormais l’endroit. Nous avons détendu les derniers neurones qui en avaient besoin dans un café égyptien (« Isis » ?), rue des Lombards, autour d’un thé et d’une chicha.

Demain, il faut impérativement que je lave quelques vêtements : je n’ai plus rien à me mettre.

Dans le café égyptien, il y avait du monde. Et entre autres visages, je me suis délecté de la vision d’un jeune Apollon, apparemment âgé de dix-sept ans environ, et qui a fait de mon élévation spirituelle par le tabac une expérience plus riche et plus agréable qu’à l’accoutumée.

Je vais bien dormir, cette nuit encore.