Un éléphant, qui se balançait…

Ce soir, c’était jour de sortie !

Début de soirée à la Cave Elzévir, où après une courte réunion de travail j’ai pu m’entretenir longuement avec le propriétaire de la cave et un de ses amis (?) journaliste (?) et fan, comme lui, de psy-trance. D’ailleurs, le premier tient un site à ce propos. Bref. C’était agréable, j’avais l’impression d’avoir établi un canal de communication avec des extra-terrestres, des gens avec qui sans ça je n’aurais absolument aucune occasion d’échanger quoi que ce soit. Nous avons parlé des tendances culturelles (trance) au Brésil, en Inde, en Chine et au Japon, et j’en ai profité pour me laisser entendre que la trance vocale était le « chewing gum » de la musique électronique, le « ketchup, » le « ketchup-mayo » ou le « mac do » de cette culture, bref ce qui convient à qui ne veut pas faire d’effort pour saisir la subtilité de ce qu’il y a à découvrir dans des styles un peu plus « forts. » J’y réfléchirai.

Suite de soirée dans un restaurant très agréable, où je suis rentré dans un état d’alcoolémie si avancé que je ne me souviendrais pas du nom du lieu sans la carte de visite que j’extrais d’une poche de ma veste : L’Arganier, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie. Au milieu de tataland, si je m’en réfère à ma guide d’alors. Nous y avons admirablement mangé, et je me souviens entre deux visions éthyliques d’un « spectacle » de danse orientale où trois personnes de sexe féminin paradaient en tenue légère en remuant leurs hanches et leur ventre d’une manière que la souplesse du corps réprouve. C’était très beau, et leurs vêtements se mariaient bien aux teintes ocres et orangées de la décoration. Le thé que nous avons pris en dessert se serait bien marié à une chicha, mais hélas la carte ne proposait rien à fumer.

Il y a un arbre à chèvre sur la carte de visite. Sur le menu, aussi. Un arbre avec des chèvres dans l’arbre, sur les branches. Des vrais chèvres, sur un vrai arbre. Pas un montage : les chèvres ont apparemment grimpé par le tronc couché, pour aller manger les feuilles vertes directement dans les branches. C’est rigolo.

C’était une sortie groupée avec l’équipe de mon bureau, mais avec un esprit nouveau et festif. Les discussions étaient un mix entre des sujets techniques et une philosophie de la vie, de l’univers et du reste comme je l’aime.

En tout cas, c’était un chouette endroit, et j’y retournerai. (j’ai mentionné que c’est de la cuisine marocaine ? bon, c’est fait.)

Je suis désormais fin prêt à dormir. J’y vais.