Perturbation

Ce soir, il y a eu réunion de socialisation entre collègues de bureau. Le but était de se regrouper hors heures de travail, hors sujets de travail habituels.

Nous sommes allés à Royal Kashmir, un restaurant indo-pakistanais sur l’avenue des Gobelins. Je le connais assez bien, c’était magnifique et magnifiquement bon, le repas était parfait.

D’ailleurs, le regroupement d’humains était assez agréable, aussi.

Bref, j’ai passé une (très) bonne soirée.

Il y avait quelqu’un par contre qui aurait sans doute pu en passer une meilleure. Entre autre choses, il semblait fort préoccupé dans son discours par le repérage de tout ce qui peut mettre en relation la gent féminine avec son appétit sexuel (lire: un gros lourd mort de faim).

C’est là où je me suis rendu compte que je ne comprenais pas du tout ce comportement. Je n’arrive pas du tout à m’imaginer dans la situation de quelqu’un qui voit au détour de chaque sujet de conversation une allusion possible aux (dé)mérites topologiques du corps féminin.

Non que je ne sache pas me mettre à la place d’un obsédé compulsif (j’ai eu mes périodes de frustration sexuelle qui m’ont fait voir ce qui me manquait à chaque recoin du monde), mais même quand ça m’arrive, je ne me vois jamais en faire part à mes interlocuteur.

Enfin bref. Il est tard, mes yeux se ferment pendant que j’écris.

Ce n’est pas encore ce soir que je raconterai tout ce qui m’est passé par la tête hier.