Substitut étrange

Ce matin, dans le métro, j’ai été pris par surprise par un bout de Voices of Autumn 2003, qui m’a imposé de force une euphorie à laquelle je n’étais pas préparé (bon sang, d’habitude j’ai ma dose de vodka pour en profiter pleinement, ça fait bizarre à jeun).

De force, parce que je n’avais pas de raison particulière d’être euphorique : j’ai passé un bon week-end, mais pas assez pour nager dans le bonheur, et la perspective de retourner au travail n’a rien pour m’enchanter aujourd’hui.

Mais c’est arrivé.

Le même genre d’euphorie, en moins intense mais pourtant palpable, que celle qui m’envahit quand je me laisse aller à mon fix de vodka-pomme-trance.

De là, je commence à me demander si je n’ai pas trouvé un support solide à un plaisir solitaire durable et profond, qui résiste à l’emprise du corps et la fatigue du temps.

D’autant plus que j’ai aussi découvert un effet catalysant : quand j’écoute un bout de trance qui me fait penser à un autre que j’aime bien, je repense aussi au plaisir que l’autre que me procure et ça accélère l’arrivée et l’intensité des frissons de plaisir. Comme en ce moment avec Voices of Spring 2004, que j’ai reconnu comme un mix de dj GT avant même d’en avoir lu le titre, et pour lequel j’ai pu prendre une grande inspiration et fermer les yeux pour me préparer à la vague de béatitude qui envahit ensuite ma tête, mes épaules pour atteindre mes extrémités après m’avoir apaisé et détendu…

C’est décidé, je vais explorer tout ça.