Vibrations

À l’ère où il suffit d’un an pour que la nouvelle version de Microsoft Word soit incapable d’ouvrir correctement un fichier créé par la précédente, j’ai téléchargé FastTracker II, double-cliqué sur l’icône de l’exécutable, et Vodka-Pomme s’est chargée de me transporter huit ans en arrière…

Huit ans, déjà. Le lycée.

Le premier PC moderne à la maison. Le temps qui passait, les difficultés, mais les notes des modules qui défilaient sous la bande de lecture de FastTracker.

Et puis FastTracker ne fonctionnait plus avec Windows.

Et puis j’ai découvert MikMod et j’ai réencodé mes modules en MPEG pour les rendre transportables.

Et puis les originaux sont passés de disque zip en disque dur puis en CDs, tandis que les versions MPEG se fondaient dans la masse de mes écoutes neutres.

Et puis les originaux sont ressortis aujourd’hui, tandis que je faisais le ménage de vieux fichiers.

Et FastTracker, grâce à la magie de l’émulation, a fonctionné.

Il y a un bout de ma vie attaché à ce programme. Voire, un gros bout de ma geekitude.

Cette petite résurrection m’a rappelé à quel point les modules font intervenir des technologies les plus diverses, entraînent des rouages informatiques complexes, pour finalement créer de manière totalement déterministe quelque chose d’abstrait, une musique, qui se détache totalement de ses origines par son non-déterminisme apparent.

C’est beau.