Tourner les pages

Je me suis laissé soumettre à la mode : j’ai commencé à lire le Da Vinci Code, de Dan Brown. Les quelques pages lues ce matin dans le métro ne m’ont pas donné la fièvre de la lecture, mais j’aime déjà comment l’auteur a créé un texte où les passages en français viennent s’incruster dans le reste, sans traduction. J’aime y percevoir comment ce mélange des langues aide à donner, pour un lecteur américain, une teinte d’exotisme européen et une touche de mystère (par l’utilisation d’une langue autrement rattachée à un registre conceptuel touristique).

Sans transition ; je suis tombé ce matin sur un enregistrement du support technique Apple, où une cliente excédée signifie sa rage d’être soumise à son ordinateur, mais d’une manière fort peu commune : c’est hilarant, presque inconfortable, et c’est par ici .

Sans transition encore ; j’ai rencontré mardi un individu qui m’a marqué d’une manière qu’une description textuelle n’arriverait pas à retranscrire. La seule synthèse que je puisse admettre dire est « le point où le rêve devient en partie réalité. » Je le revois ce soir, j’appréhende.

Cela étant, comme tout ne peut pas être parfait, j’ai aussi ma dose d’inconforts à cette période. En vrac :

  • au bureau, l’intensité de la reprise de septembre qui ne diminue toujours pas, et qui commence à déstabiliser le rythme que j’avais pris cet été. J’ai du mal à m’organiser, et ça se ressent sur mon efficacité ;
  • à la maison, mon chat déprime pour cause d’irrégularité de régime alimentaire, et il va falloir que je trouve une solution à l’équation qui met en jeu mon chat malingre qui doit beaucoup manger et à qui je donnerais bien un rab’ de nourriture avant de partir le matin, et l’autre chatte, moins malingre et surtout au régime, qui a l’interdiction formelle d’absorber ce que je donne au mien ;
  • à la maison encore, ce qui aurait du passer pour un simple réglage d’outil ménager s’est transformé en réglement de comptes concernant ma capacité à accepter l’inconfort d’autrui vis-à-vis de situations irrationnelles, et indirectement des notions générales de respect et de sensibilité… la situation est tendue, et j’ai du coup gagné le droit de mal dormir cette nuit et probablement les suivantes (chassez la remise en question, elle revient au galop) ;
  • le Merle me manque ;
  • je commence à me rendre compte à quel point les relations avec les gens, furent-elles intenses et/ou intimes, ne durent pas éternellement, et que pour ne pas me retrouver dépourvu quand la bise viendra, il m’est impératif d’agir activement, voire de m’habituer à agir régulièrement, pour renouveler au fur et à mesure du temps qui passe mon cercle de fréquentations.