Pas de Merle ce soir…

Il fait trop humide.

Dommage, j’aurais aimé y aller.

Ce soir, au menu : un paquet de chips et une Kro. Comme les trois derniers jours.

L’alcool et la musique (dj GT et Robert Miles) me font penser à la marée qui monte et recouvre la souche proéminente, comme l’effet de la morphine sur le moignon du protagoniste de Misery, de Stephen King.

Chaque heure qui passe et qui me laisse réfléchir (et heureusement, l’alcool et la musique en diminuent le nombre) me fait remonter dans le passé.

Je revois ces importuns cruels, au collège, puis plus rarement au lycée, qui jouaient le jeu de la société en tournant la différence en dérision pour solidifier l’esprit de groupe.

En ignorant la douleur de la cible de cet humour malsain, puisque de toutes façons cette cible était muette et donc ne se défendait pas.

C’était facile. C’était impuni.

Mais ça laisse des souvenirs.

J’ai espéré qu’il s’agissait d’un comportement primaire regretté par la suite, sinon changé.

J’ai l’impression qu’il n’en est rien.

En fait, j’ai l’impression que le « respect » et la « tolérance » sont des mots flous et subjectifs qui permettent de garder l’équilibre là où il y en a besoin, et qui n’ont aucune application là où il n’y en a pas besoin.

En refusant de jouer le jeu de l’équilibre, j’ai dispensé mon entourage de l’obligation de respect et de tolérance.

Tant pis pour moi.

Vodka, pour digérer la bière.

Ce week-end, j’ai appris le bout de solo piano de Clubbed to Death (Rob D.), en fait c’était facile.