Défausse de la musique

Ma colocataire me demanda hier pourquoi je n’allais ni au Merle, ni à la fête de la musique.

Je me suis senti bien bête, incapable de lui répondre.

Je crois que plusieurs impératifs se sont mélangés : la fatigue, qui me faisait redouter le froid et la potentielle humidité de la soirée aux nuages menaçants ; la nécessité de classer au plus tôt le dossier « emménagement » que j’ai honteusement laissé traîner ce week-end ; l’absence de compagnie pour aller fêter en groupe…

Pourtant, aucune excuse pour ne pas avoir fait l’effort de me couvrir, prendre un comprimé de Guronzan, un parapluie, et téléphoner à quelques gens bien pour les rejoindre.

Grumph.

Tout de même, j’ai eu droit à ma petite fête de la musique à moi : hier en sortant du bureau un joueur de cornemuse honorait le match de foot, et il jouait bien. Et j’ai écouté Oui FM toute la soirée en nettoyant mes meubles. C’était bien, car étaient retransmis, sans pubs, quelques concerts de la ville.

Et puis ce n’est pas comme si je n’écoutais pas de la musique tout le reste de l’année, aussi.