À faire vieillir à faire blanchir la nuit

Quand je considère le capharnaüm de mon existence, je me dis que j’ai peut-être de la chance de ne pas avoir un travail à hautes responsabilités avec des astreintes et tout.

Cet après-midi, il y a ma soutenance de stage. J’ai commencé mes slides hier matin avant le boulot, et je les ai finies hier soir à 20:30 après le boulot (1:30 de préparation en tout), dans l’urgence à cause du rendez-vous pour aller au Merle juste après :) et, évidemment, je n’ai toujours pas eu le temps de faire un oral d’essai.

Mais bon, comme on dit « qui vivra verra. »

En fait, je comptais préparer ma soutenance ce week-end. Le problème, c’est que pour être tranquille et pour des raisons administratives, j’avais décidé de passer ces deux jours chez ma maman, où j’ai constaté qu’il était proprement impossible de travailler. En effet, il y existe un conflit majeur d’intérêt, dans la mesure où la télévision et l’ordinateur sont dans la même pièce : je déteste la première, et je suis incapable d’utiliser le second lorsque la première est en fonctionnement ; or, ma maman affectionne le lavage télévisé de cerveau, et chez elle elle est seule maîtresse à bord.

Bref.

Hier soir, sortie au Merle donc. La musique était moins bien que d’habitude, plus précisément beaucoup plus calme, et on m’a expliqué que c’était dû à la présence derrière le bar d’un individu différent de l’accoutumée. Comme d’habitude, par contre, j’y ai revu plein de gens bien, et je me suis même octroyé le luxe ineffable d’introduire dans l’endroit deux individus fort recommandables de ma connaissance, qui visiblement ne l’ont pas regretté. Durant ces quelques heures, je suis resté raisonnable avec l’alcool (ingurgité seulement un pichet de cervoise) afin que le réveil ce matin ne soit pas trop douloureux (ce qui ne l’a pas empêché d’être difficile, hélas), mais j’ai tout de même réussi à consommer quelque calories, au bénéfice de ma conscience doucement bercée par les endorphines, et celui de mon sens tactile qui, l’alcool aidant, a pu s’approprier avec suffisament de consistance quelques éléments de surface des corps en présence.

C’était cool, en fait. :)

Cette nuit, dodo de trois heures (c’eût pu être quatre et demie, mais le stress m’a réveillé plus tôt que ce que j’avais prévu), dans l’appartement où j’ai habité les trois dernières années, gentilment prêté par son nouveau locataire qui avait d’autres choses à faire pendant la nuit.

C’était rigolo de voir comment je me suis senti « chez moi » malgré la différence d’aménagement. C’était agréable, j’ai passé une bonne nuit.

Aujourd’hui, le boulot va être intense mais pas très drôle : il faut que je migre les archives d’une revue médicale d’un site à un autre, et cela signifie passer pour chacun des 16 numéros restants un certain nombre de minutes pour transférer les données puis, conscience professionnelle oblige, relire le texte pour vérifier qu’aucun détail n’a été perdu dans l’opération.

Aglop.